Chapitre 3: Les spécifiques
Pour ceux qui pensent que King Kong et Jurassic Park sont des documentaires et que Pandora existe vraiment ne lisez surtout pas ce petit guide. Je ne veux pas être responsable de dépressions suite à de trop grandes désillusions. Mais bon vous n'êtes vraiment pas très malin, tout le monde sait que seuls les hobbits existent.
_____________________________________________
MacGuffin:
C'est un objet matériel et généralement mystérieux qui sert de prétexte au développement d'un scénario. Le principe date des débuts du cinéma mais l'expression est associée à Alfred Hitchcock, qui l'a redéfinie, popularisée et mise en pratique dans plusieurs de ses films. On retrouve le principe dans Snatch (le diamant), par exemple.
Cri de Wilhelm:
C'est un effet sonore utilisé comme clin d'œil sonore dans de nombreux films. À l'origine, il s'agirait d'un cri poussé par l'acteur Sheb Wooley en 1951 dans le film Les Aventures du capitaine Wyatt. Son utilisation s'est aujourd'hui répandue à d'autres média comme la télévision et les jeux vidéo.
Voici une petite vidéo qui compile divers films où l'on retrouve le fameux son:
Mexican Standoff:
C'est une forme de confrontation que nul ne peut vraiment gagner. La crise des missiles de Cuba en est un bon exemple, mais le Mexican standoff est plus présent dans la culture populaire américaine que politique. Au cinéma, il s'agit généralement de deux personnages (ou plus), ayant des intérêts différents, qui se menacent mutuellement (notamment avec des armes à feu), scène typique du western spaghetti (Par exemple l'affrontement final du film de Sergio Leone, Le Bon, la Brute et le Truand). L'impasse mexicaine est également utilisée par John Woo (The Killer, Hard Boiled) ou Quentin Tarantino (Reservoir Dogs, Pulp Fiction, Inglorious Basterds).
Effet Koulechov:
L'effet Koulechov désigne la propension d'une image à influer sur le sens des images qui l'entourent dans un montage cinématographique. Les images ne prenant alors sens que les unes par rapport aux autres. Le spectateur étant amené inconsciemment à interpréter les images dans leur succession et non indépendamment les unes des autres. Cet effet est à la base de la narration cinématographique.
Mindfuck:
Une œuvre est généralement catégorisée comme mindfuck lorsqu'un spectateur ordinaire n'est pas capable de comprendre les véritables intentions du ou des auteurs s'il n'y réfléchit pas sérieusement ou lorsque le scénario est particulièrement difficile à suivre et à comprendre. Le mindfuck est le plus souvent caractérisé par un retournement de situation soudain qui fait totalement voler en éclats ce que le spectateur avait cru comprendre de l'intrigue, et qui intervient généralement à la fin du film. On retrouve ce principe dans Fight Club ou Usual Suspects par exemple.
Cliffhanger:
C'est une expression anglophone qui désigne un type de fin ouverte visant à créer un fort suspense. On dira qu’il y a cliffhanger quand un récit s’achève avant son dénouement, à un point crucial de l’intrigue. Ce type de fin, très fréquent dans les séries, implique souvent que le récit en question ait une suite (d'ailleurs, on voit parfois les mots « à suivre »).
_____________________________________________